SOPK : comprendre les causes et symptômes du syndrome des ovaires polykystiques
- stephanie scherrer
- 3 oct.
- 3 min de lecture

Introduction
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’un des troubles hormonaux les plus fréquents chez la femme. Il touche entre 5 et 10 % des femmes en âge de procréer, mais reste encore mal diagnostiqué et mal compris.Les symptômes du SOPK sont multiples : cycles menstruels irréguliers, acné, prise de poids, infertilité, anxiété, fatigue… Ce qui explique pourquoi beaucoup de femmes vivent longtemps sans réponse claire à leurs troubles.
Dans cet article, je vous propose de faire le point sur les causes du SOPK, ses manifestations et ses impacts sur la santé hormonale, métabolique et émotionnelle.
Qu’est-ce que le SOPK ?
Le SOPK n’est pas une maladie unique mais un syndrome, c’est-à-dire un ensemble de symptômes liés à un déséquilibre hormonal féminin.On le définit généralement par trois critères :
des cycles longs, irréguliers ou parfois absents,
un excès d’androgènes (hormones dites “mâles” présentes aussi chez la femme),
la présence de nombreux follicules immatures visibles à l’échographie (souvent appelés à tort “kystes”).
Ces déséquilibres entraînent des répercussions variées : acné, hirsutisme (pilosité excessive), chute de cheveux, surpoids ou obésité abdominale, troubles de l’ovulation et infertilité.
Les causes du SOPK
1. L’hyperandrogénie
Le SOPK est marqué par une production excessive d’androgènes (testostérone, DHEA, DHT).En petite quantité, ces hormones sont utiles : énergie, motivation, libido.Mais en excès, elles :
bloquent la maturation des follicules ovariens → entraînant des cycles anovulatoires et des “microkystes”,
favorisent l’acné, la chute de cheveux et l’hirsutisme,
perturbent la sécrétion d’œstrogènes et de progestérone, deux hormones essentielles à l’équilibre féminin.
2. La résistance à l’insuline
Un autre facteur clé est la résistance à l’insuline, un mécanisme métabolique fréquent dans le SOPK.
Quand l’alimentation est riche en sucres rapides, féculents raffinés ou boissons sucrées, l’insuline monte en flèche.
Cette insuline élevée stimule directement la production d’androgènes.
Conséquences : prise de poids abdominale, difficulté à perdre du poids, risque accru de diabète de type 2 et de syndrome métabolique.
Ce lien SOPK – insuline explique pourquoi l’alimentation adaptée est l’une des clés de la prise en charge.
3. Un syndrome multifactoriel
Le syndrome des ovaires polykystiques est influencé par plusieurs facteurs :
génétiques : terrain familial androgénique,
épigénétiques : mode de vie (stress, sommeil, activité physique),
environnementaux : perturbateurs endocriniens (plastiques, pesticides, cosmétiques),
neuroendocriniens : dérèglement de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien sous l’effet du stress chronique.
Conséquences du SOPK sur la santé
Le SOPK ne touche pas seulement les ovaires :
Métabolisme : résistance à l’insuline, surpoids, augmentation du risque cardiovasculaire.
Système nerveux : anxiété, irritabilité, fatigue chronique, troubles du sommeil.
Inflammation : état inflammatoire chronique de bas grade, aggravant les symptômes.
Fertilité : cycles irréguliers, ovulation perturbée, difficultés de conception.
Diagnostic du SOPK
Le diagnostic associe :
une échographie pelvienne (≥ 12 follicules immatures par ovaire),
un bilan hormonal (FSH, LH, androgènes, œstrogènes, progestérone),
un dosage de l’insuline à jeun et calcul de l’indice HOMA pour dépister une résistance à l’insuline.
Conclusion
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un déséquilibre hormonal complexe, à l’origine de symptômes physiques, métaboliques et émotionnels. Mais il existe des solutions naturelles pour le SOPK : alimentation à faible impact glycémique, gestion du stress, micronutrition adaptée, activité physique régulière.
En travaillant sur le terrain hormonal, métabolique et digestif, il est possible de retrouver un équilibre et de réduire significativement les symptômes.
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